Trois personnes sont mortes dans des fusillades et explosions en moins de 24 heures en Suède. Des partis à gauche comme à droite demandent l’intervention de l’armée.

Le conflit entre gangs pour le contrôle du trafic de drogue touche particulièrement la ville d’Uppsala, placée sous surveillance renforcée de la police et qui connaît une escalade de la violence depuis fin juin. Selon les décomptes de la chaîne de télévision publique SVT, douze personnes sont mortes dans des fusillades et explosions en septembre, mois le plus meurtrier en quatre ans, et les vingt-quatre dernières heures ont été particulièrement meurtrières.

Une première fusillade a eu lieu dans une banlieue aisée au sud de Stockholm peu avant 19h mercredi soir: un jeune homme a été tué par balle près d’un terrain de sport où des enfants s’entraînaient au football, selon la police nationale. Une enquête pour homicide a été ouverte et le terrain a été fermé jusqu’à vendredi.(…) Une deuxième fusillade a eu lieu quelques heures plus tard, vers minuit, dans une autre banlieue sud de Stockholm, blessant deux personnes dont l’une est décédée des suites de ses blessures, selon la police. Trois hommes ont été arrêtés. Et dans la nuit de mercredi à jeudi, aux alentours de 4h du matin, un engin explosif a tué une jeune femme de 25 ans dans la banlieue d’Uppsala. Cinq maisons ont été endommagées, a précisé la police sur son site.

Pour endiguer cette criminalité, les Sociaux-démocrates (gauche) et les Démocrates de Suède (extrême droite) ont proposé jeudi de mobiliser l’armée pour soutenir la police dans son travail de terrain.