Le TGI a condamné : un chanteur kabyle, des faux avocats et des employés de préfecture (Bobigny, Créteil, Paris) accusés de régulariser une centaines de sans-papiers.

C’est un réseau tentaculaire qui est jugé pendant trois jours au tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). En haut de la pyramide, un chanteur algérien et une myriade d’intermédiaires. Les bénéficiaires, qui les payaient en échange de papiers et permis de conduire, sont absents du procès.

Malika, employée à la préfecture de Créteil (Val-de-Marne), avait dit à Hakim L., chef de service adjoint au bureau des étrangers : « Les gens en situation irrégulière, ça peut rapporter beaucoup ».

Le réseau était multicartes. Il proposait, moyennant des passe-droits auprès de nombreux intermédiaires, des visas, des titres de séjour, l’obtention de la nationalité française ou le permis de conduire.